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Les états modifiés de conscience sont-ils sans dangers ?

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Table des matières

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L’expression « état modifié de conscience » en elle-même peut faire peur.

Elle interroge et embarque dans un spectre qui n’est en apparence pas rationnel et qui peut suggérer une perte de contrôle.

Autant vous dire que cela intrigue 99% des gens.

Pourtant, ces états s’expliquent et sont naturellement vécus puisque le fonctionnement propre du cerveau implique une variation dans les niveaux de conscience tout au long de la journée, de l’éveil jusqu’au sommeil.

Dans cet article, je décortique, explique ce que c’est, aborde les méthodes concrètes pour atteindre ces états et vous parle également des contre-indications.

L’objectif étant de vous donner les outils nécessaires pour mieux saisir, et les précautions à prendre pour un travail sans risques.

C’est parti ! Levons les mystères !

Qu’est-ce qu’un état de conscience ?

Repartons de la base.

Définition du conscient et de l’inconscient

Le conscient est souvent assimilé à la connaissance et il peut être de deux types : la conscience immédiate et la conscience réfléchie.

Au contraire, l’inconscient est une notion psychologique et psychanalytique, regroupant tout ce qui échappe à la sphère consciente.

L’inconscient a longtemps intrigué et deux figures éminentes ont été d’un grand apport sur le sujet :

– Freud : l’inconscient appartient aux trois systèmes avec le pré-conscient et le conscient et constituerait les contenus refoulés. Lui-même a évolué avec le temps et l’a finalement raccordé à une part entière du ça, du moi et du surmoi.

– Jung : avec la psychologie analytique, il introduit, en plus d’un inconscient individuel, un inconscient collectif et un inconscient spirituel

Pourquoi parle-t-on d’état modifié de conscience (EMC) ?

Mettre cette expression au singulier en soit n’est pas juste.

Il y a différents états de conscience et ils se modifient constamment : de la pleine conscience qui invite le sujet à pleinement observer ses sensations, au sommeil profond, à la relaxation, aux hallucinations, aux transes hypnotiques, à la rêverie

Un monde illimité est possible dès lors que la fréquence des ondes cérébrales diminuent.

Quels sont les différents états de conscience ?

Le lien entre état de conscience et ondes dans le cerveau

Le cerveau fonctionne sur un système d’ondes et de fréquences. L’activité de nos neurones et avant tout une activité électrique.

Tout au long de la journée ces ondes varient naturellement.

La variation de la fréquence induit des modifications dans les états de conscience. Les voici :

– L’état Bêta : c’est l’état d’éveil, ou état « normal » (entre 12 et 30 Hertz). Ce sont des ondes « rapides ».

– L’état Gamma : c’est un état d’activité intense (entre 40 Hertz). Ce sont des ondes qui apparaissent lors d’une activité intellectuelle et mentale intense.

– L’état Alpha : c’est l’état de calme, ou de relaxation légère (entre 8 et 12 Hertz). Ces ondes apparaissent quand vous prenez un petit moment pour fermer les yeux par exemple.

– L’état Thêta : c’est l’état de méditation, ou dans le jargon habituel état modifié de conscience qui est recherché sous hypnose par exemple (entre 4 et 8 Hertz). Ces ondes apparaissent aussi pendant le sommeil paradoxal, ou un exercice de relaxation profonde.

– L’état Delta : c’est l’état de sommeil profond, en dessous de 4 Hertz.

Ainsi, en fonction de ces variations, la perception du monde varie. Plus la fréquence baisse, moins le « mental conscient » est présent, et plus des ressources inconscientes peuvent se manifester.

Pourquoi volontairement reconstituer un état modifié de conscience ?

En ayant compris ce fonctionnement « par ondes », vous devinez donc qu’en fonction de l’activité du cerveau, vous modifiez directement votre état de conscience.

Si vous passez déjà naturellement entre les différentes gammes de fréquence, alors il est aussi possible de les reconstituer pour amener ces mêmes états.

La reconstitution d’états modifiés de conscience, permet de ralentir les activités d’éveil, et de laisser place à l’expression du corps et à l’accès aux programmes inconscients par le biais notamment du langage.

Cette possibilité est fascinante, et les thérapies brèves ont développé des outils pour travailler à des niveaux moins « dirigés par le mental » pour justement accéder à des fréquences de calme, de relaxation, de méditation, d’hypnose et de proposer des suggestions qui visent à accompagner le sujet vers l’atteinte de ses objectifs.

Ainsi, des bénéfices thérapeutiques et sur le bien-être se font ressentir.

Quels en sont les bénéfices ?

Il est aujourd’hui connu que la conscience ordinaire ne représente qu’un faible pourcentage de tout ce que l’on a réellement comme ressources mentales.

Plus de 90% de nos décisions sont prises à une échelle inconsciente.

Sachant cela, des disciplines comme l’hypnose, la méditation active, la sophrologie ou le breathwork cherchent à éveiller des ressources existantes.

Il est ainsi possible d’engager deux grands types d’accompagnements :

– A un niveau thérapeutique : pour travailler la gestion du stress, de l’anxiété, des blessures émotionnelles, un deuil, un traumatisme, une phobie, un ancrage négatif.

– A un niveau de développement personnel : pour augmenter le niveau de confiance, développer la créativité, préparer une épreuve.

La science montre de plus en plus que ces moments d’évasion sont précieux et permettent de sortir du stress d’un mental rationnel présent qui lui-même entraine des ruminations et bouffe votre énergie.

Pour obtenir la liste complète des bienfaits, c’est juste ici !

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Comment savoir dans quel état de conscience l’on se trouve ?

Comment savoir si on est en pleine conscience ?

La pleine conscience propose de poser son attention sur le moment présent, à l’aide de deux outils :

– Le retour à ses 5 sens (le goût, l’odorat, l’ouïe, le toucher, la vue)

– Le retour à sa respiration (ressentir les inspirations, relâcher les expirations)

Dans une posture d’observation, l’enjeu est de se reconnecter à ses ressentis, à ses pensées, à ses sentiments, et de simplement observer, sans juger.

Cet exercice est d’ailleurs excellent pour gérer le stress et limiter les pensées parasites qui peuvent constituer une boucle de ruminations et mener vers un inconfort voire, un état d’anxiété ou des crises de panique.

Cette faculté à revenir dans le présent permet donc de développer son ancrage et sa résilience.

Vous savez que vous êtes en pleine conscience quand vous réalisez cet exercice de retour à vous-même et à vos sensations.

Comment savoir si vous êtes en transe ?

La transe (notamment la transe hypnotique) est reconnaissable grâce à plusieurs effets :

– La perte de la notion d’espace : l’impression d’être ici, et en même temps là-bas

– La perte de la notion de temps : l’impression que le temps est suspendu

– Des signes physiologiques peuvent également apparaître, comme un battement de paupières, des larmes physiologiques, des réflexes involontaires…

C’est la sensation que vous auriez par exemple dans un train qui défile à grande vitesse, pendant que vous regardez le paysage par la fenêtre et que vous avez l’impression d’avoir « vos pensées qui partent ».

Autre exemple : vous lisez un livre en enchaînant les phrases, et vos pensées partent et reviennent, et vous ne vous souvenez plus de ce que vous venez de lire. Les pensées qui vagabondent lors d’une activité répétitive sont en soi un état modifié de conscience totalement naturel.

D’ailleurs, cet état de transe serait vécu spontanément toutes les heures.

Comme si le cerveau diminuait ses fréquences naturellement pour sortir de l’activité d’éveil et du rationnel.

Évidemment, j’évoque ici les transes naturelles, sans l’utilisation de substances, qui sont elles davantage du ressort des expériences chamaniques et psychédéliques, qui existent depuis des millénaires et qui reviennent à la mode vu l’engouement autour de ces sujets.

Pour en savoir plus, découvrez l’article complet : Comment savoir si on est en transe ? Les symptômes

Est-il possible de rester « bloqué » en état modifié de conscience ou en transe ?

Cette question m’a été posée plusieurs fois, et je comprends tout à fait la crainte qu’il y a derrière.

Cela peut déjà paraître assez perché d’accéder à différents niveaux de conscience, si en plus on y reste, vous imaginez le bazar !

Alors pas du tout.

Avec toutes les informations que vous avez eues jusqu’ici vous avez compris que l’on passe déjà naturellement entre les différentes gammes de fréquences, et qu’il suffit de reprendre le contrôle de ses pensées et de se remette dans son corps en ressentant les points d’appuis pour revenir.

L’ancrage par les 5 sens et le retour dans la pleine conscience fait revenir au présent, et le mental peut progressivement reprendre le dessus.

Même en transe hypnotique, vous gardez en réalité le contrôle, et nous sommes loin des spectacles théâtralisés qui suggèrent qu’il est possible d’amener une personne à faire n’importe quoi sous un état d’hypnose.

Loin des spectacles de Messmer, l’objectif ici n’est pas un divertissement, mais une exploration de ses ressources pour un mieux être au quotidien.

Encore une fois, il s’agit ici des transes sans substances. Les états modifiés de conscicence sous hallucinogènes ou autres substances sont évidemment dépendants de ce qui est absorbé. Chimiquement, le corps réagit et même si vous avez la volonté rationnelle de « revenir », la chimie peut l’emporter.

Cela va au-delà de mon domaine d’expertise, et constitue un cas particulier d’états modifiés de conscience qui ne sont finalement pas « naturels ».


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Quelles sont les méthodes pour atteindre un état modifié de conscience ?

La méditation

La méditation laïque et occidentale a explosé ces dernières années, étant donné que le besoin de déconnexion (du travail, des réseaux) et de reconnexion (à soi, à ses ressources) se fait de plus en plus sentir.

Ce sont des formes de « pauses » que le cerveau prend pour se regénérer.

L’hypnose

J’évoque ici l’hypnose comme thérapie brève, par le langage, qui vise à accéder un état hypnotique.

Cet état hypnotique est à plus forte suggestibilité, et il est possible de réactiver des ressources, des capacités de gestion de la douleur, de déconnecter un lien émotionnel avec un souvenir traumatisant, etc.

Il ne s’agit ici en aucun cas de « recherches dans le passé » comme beaucoup le disent. C’est simplement un état retrouvé pour favoriser une transformation. Les utilisations les plus connues sont pour la gestion du poids (souvent à forte composante émotionnelle), l’arrêt du tabac, les phobies, la gestion de la douleur, le deuil et les traumatismes.

La sophrologie ou la relaxation

On parle d’état « sophroliminal ».

Dans cet état, vous êtes parfaitement conscients, vous entendez tous les bruits qui vous entourent, mais simplement dans un état de calme et d’apaisement. C’est ce que vous pourriez ressentir lors d’une relaxation ou du fameux exercice de scan corporel (ou body scan).

Le Breathwork ou la respiration holotropique

Le travail de la respiration associé à la musique, à des mots et à des rythmes reconstitue une expérience qui fait varier le niveau de concentration, de présence et également faire partir en transe.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que ce type de musique existe et qu’il s’appelle… Transe !

Les rythmes qui suivent un pattern (ou un schéma) répétitif constituent un envoi de vibrations répétées au niveau de nos sens, ce qui induit un état de flow.

Ce vocabulaire musical se retrouve et les personnes absorbées dans la musique sont en réalité totalement dans un état de conscience modifié puisqu’ils font corps avec leur instrument et laissent dérouler les automatismes.

Passionnant, le Dr Stanislav Grof c’est intéressé à ce phénomène et à remarqué, que la musique accompagnée de respirations reconstituait un équivalent d’expérience psychédélique totalement naturelle.

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Existe-t-il des dangers, des risques ou des contre-indications ?

Il existe des EMC non ordinaires qui peuvent devenir dangereuses

Deux cas non ordinaires qui ne font pas partie des transes naturelles et normales du quotidien :

1. La transe sous substances : des « voyages initiatiques », des « expériences chamaniques », proposent ce type de « déconnexions » qui ne sont pas « naturelles » (dans le sens pas provoquées par la simple action du cerveau).

2. L’expérience de mort imminente (EMI) ou near death experience (NDE) est un état qui peut par exemple se produire dans les réanimations. Le sujet n’est pas mort mais revient à la vie avec une expérience « hors de la vie ». Cette expérience est souvent bouleversante et peut nécessiter un suivi psychologique, un soutien et un recours au corps médical présent.

Parmi les méthodes naturelles, il existe des contre-indications à la pratique de l’hypnose et du breathwork

Une règle de base s’applique : si des contre-indications ne sont pas respectées, alors un risque est pris.

C’est pour cela qu’il est très important d’échanger avec la personne qui vous accompagne si vous souhaitez tester une pratique amenant un état de conscience modifié.

En particulier, il y a des contre-indications pour deux disciplines, et qui sont l’hypnose et le breathwork.

La méditation, la relaxation et la sophrologie ne comprennent généralement pas de contre-indications.

En revanche, l’hypnose est une pratique qui repose sur la dissociation et il n’est pas recommandé d’accompagner des personnes qui souffrent de troubles psychiatriques dissociatifs (comme la schizophrénie, les troubles bipolaires, les troubles de la personnalité multiple…). En effet, ces troubles impliquent déjà des états modifiés de conscience chez le sujet.

Le breathwork quand a lui est une forme de respiration intense et circulaire qui peut amener un état modifié de conscience sous l’effet de l’hyperventilation, qui diminue l’activité du cortex pré-frontal au profit d’une plus grande sollicitation du cerveau limbique (de l’amygdale), responsable des émotions. Cet état est physiquement provoqué, et les contre-indications à la pratique s’appliquent également :

Une opération chirurgicale récente, l’épilepsie, les glaucomes, les grossesses, les antécédents cardiaques, et toute autre affection empêchant l’exercice d’un sport à haute intensité figurent parmi les contre-indications.

Ainsi, la règle consiste à ne jamais se mettre en danger.

Au moindre doute, consultez votre médecin et/ou votre thérapeute de confiance qui saura vous aiguiller et vous recommander la meilleure option pour vous.


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