La méditation est plus connue pour ses vertus que pour ses dangers. Allègement du stress, apaisement, réduction de la charge mentale, meilleure gestion des émotions, développement de la concentration, etc. elle est de plus en plus proposée par les médecins, les psychologues, et pratiquée dès le plus jeune âge.
A notre époque d’hyper-connexion, de consommation continue réseaux sociaux, de forte pression au travail et d’exigences de productivité, la méditation apparaît comme une discipline intéressante.
En revanche, 10% à 20% des pratiquants selon les études ont remonté ressentir des effets désagréables.
Est-il possible que la méditation soit dangereuse ? Quelles sont ses limites ? Pourquoi ces effets indésirables ?
Je vous dis tout sur les aspects moins joyeux de la pratique, et vous donne mes recommandations pour pratiquer en sécurité. C’est parti !
Je suis Sarra Saïdi, Fondatrice de la méthode Rhythmic Breath® !
“Mon ambition est de démocratiser le breathwork de manière éducative, pour tirer le maximum de bienfaits dans nos quotidiens modernes et pressés.”
La méditation pleine conscience : qu’est-ce que c’est ?
Explication simple de la pratique de la méditation
La méditation n’est rien d’autre qu’un exercice de l’esprit, qui apprend à focaliser son attention et à se mettre dans une posture d’observation, au lieu d’être dans l’analyse ou dans la réaction. C’est une pratique ancestrale, reconnue chez les traditions Bouddhistes, qui s’est occidentalisée pour devenir totalement laïque et dénuée de toute forme religieuse.
Ainsi, elle est devenue accessible à tous peu importe le parcours, les croyances, et sert à reposer le mental de ceux qui ruminent, ou souffrent de stress ou d’anxiété. On parle de « pleine conscience » parce que cette attention est complètement focalisée, donc pleinement présente.
Je pourrais résumer les principes de cette méditation en deux points :
– La pleine présence : vous êtes ancrés dans l’instant présent, en re-focalisant constamment votre attention sur votre respiration. Plus d’anticipations futures ou de ruminations passées, vous êtes entièrement dans l’instant.
– Le non-jugement : vous sortez de l’analyse pour vous situer dans une observation de vous-même et de ce qui vous entoure. L’auto-critique, le jugement, l’appréciation sont remplacés par la neutralité, l’objectivité, et le détachement émotionnel.
Quelles différences entre la méditation pleine conscience et les autres formes de méditation ?
On parle de méditation pleine conscience quand on pratique sur un recentrage de la respiration, de vos gestes ou de vos 5 sens. Vous êtes pleinement conscients de ce que vous êtes et du présent dans lequel vous êtes.
Cela diffère d’autres formes de méditations qui passent par d’autres techniques (comme la récitation de mantras, le dessin,…).
Les figures francophones les plus connues actuellement sont Christophe André, Fabrice Midal, Mathieu Ricard.
A lire : 4 façons de méditer pour les débutants
Les bienfaits de la méditation pleine conscience
Des dizaines de milliers d’études existent et elles se sont accélérées depuis les années 2000. Avec l’augmentation des niveaux d’anxiété, la crise sanitaire, le manque de sécurité et les difficultés financières, les Français ont vu leur niveau de pression et de mal-être monter en flèche. La méditation est donc une pratique très intéressante et prouvée : ses effets sur le cerveau sont incontestables, pouvant aller jusqu’à la modification de sa structure (neuroplasticité).
« Des expériences menées au laboratoire de l’université du Wisconsin ont montré que chez les méditants experts l’activité cérébrale dans les aires liées à l’attention était plus intense », selon le Labex Cortex de l’Université de Lyon.
Voici un exemple d’exercice rapide, simple et efficace !
Les potentiels dangers de la méditation
Les contre-indications à la méditation pleine conscience
Pour méditer, il faut en réalité être en bonne santé mentale, ou bien dans un parcours de suivi. En cas de troubles mentaux ou de maladies entrainant des dissociations, des changements brusques d’humeurs, ou encore d’autres affections mentales, il faut en parler avec votre psychiatre. En effet, votre capacité de focalisation de votre attention doit être « fonctionnelle » pour pouvoir méditer.
Actuellement, il n’y a pas de contre-indications à la pratique en cas de dépression ou d’anxiété, mais pour certains sujets, des études ont montré que la pratique de la méditation pouvait augmenter le niveau de dépression. Pour cause, quand vous vous installez « avec vos soucis », ces derniers peuvent s’amplifier. En parler avec votre médecin ou consulter un professionnel vous aidera directement à adopter une pratique qui vous convient, tenant compte de vos affections du moment.
Ne restez pas avec vos doutes !
Les effets secondaires possibles pendant et après la pratique
Cette pratique est connue pour son aspect offrant de la détente et un sentiment de paix intérieure, mais ce n’est pas toujours le cas. Certaines sessions de méditations peuvent laisser émerger des émotions enfouies, des souvenirs désagréables, et cela peut retourner l’estomac un certain temps.
Dans ce genre de situations, le retour à votre respiration et votre meilleur ami, et d’autres pratiques peuvent accompagner de manière davantage thérapeutique : en parler avec votre psy, opter pour un suivi avec un professionnel, écrire, écouter ce que ces émotions ont à vous dire, etc.
Certains accompagnants vont jusqu’à dire que cela fait partie du processus d’évolution. Apprendre à se connaître ne comporte pas que des moments joyeux, et il est naturel de voir émerger des moments plus sombres. Ce processus aide à la « digestion » des moments douloureux et c’est une manière de les dépasser pour ne plus rester bloqués.
Attention tout de même à ce genre de discours : in fine, la méditation doit pouvoir vous faire du bien, stabiliser votre humeur, améliorer votre sommeil, augmenter votre niveau de bien-être, etc. Si après plusieurs pratiques, vous ne ressentez rien de tout cela, faites vous accompagner, vous aurez des réponses et des instructions pour quand même soulager ce qui vous contrarie.
Les limites et les inconvénients à cette pratique
La méditation est une pratique non-réglementée, ouverte à tous, avec quelques certifications existantes, mais aucune n’est diplômante et visée par l’état. Actuellement, la MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) est la plus connue en matière de programme de formation. Mais tout le monde peut s’auto-proclamer accompagnant ou « guide de méditation ».
C’est aussi la raison pour laquelle les promesses peuvent aller très loin et faire rêver. Je rappelle que la méditation ne se substitue en aucun cas à un traitement médical ou à un suivi avec un professionnel de santé. Par exemple, si la méditation peut vous aider à gérer votre appréciation de la douleur, elle ne remplace pas des anti-douleurs.
Comment pratiquer la méditation pleine conscience en toute sécurité ?
Les précautions à prendre par rapport à votre environnement de pratique
La méditation peut être la plus belle des pratiques si vous savez l’utiliser quand vous en ressentez le besoin.
Je déconseille formellement le fait de se poser des injonctions en termes de fréquence, de durée, ou pire, de vous faire imposer ce genre de pratique qui laisse peu de place à votre liberté quotidienne.
Malheureusement, la limite entre méditation, spiritualité, lavage de cerveau et promesses décorrélées de la réalité est fine. Veuillez à toujours garder votre libre arbitre concernant votre pratique, surtout si vous êtes dans une période de vulnérabilité. Les reportages et les séries Netflix parlent régulièrement de manipulation, d’influence et de gurus. Si vous avez le moindre doute, dites non.
Ne pratiquez jamais en compagnie de personnes mal intentionnées ou dans des lieux dont vous n’avez aucune idée (pas de localisation, pas de notation, pas de témoignages,…).
Vos consignes pour votre posture, et votre technique
La méditation pleine conscience se pratique préférablement assis pour que votre corps reste éveillé. En effet, si vous vous allongez, votre corps risque automatiquement de se décontracter, se détendre et cela favorise l’endormissement.
Souvenez-vous que méditer est un exercice qui consiste à travailler sur votre niveau d’attention, et qui nécessite quand même de l’attention et un certain niveau d’éveil.
Aussi, pour ne pas vous faire mal au dos, vous pouvez surélever votre assisse ou vous assoir sur un coussin. Ce qui arrive très fréquemment aussi, c’est de ressentir de fortes lourdeurs dans les jambes et des fourmillements. Ne vous privez pas d’un petit moment pour changer votre posture, bouger légèrement et revenir à votre pratique. S’il est compliqué pour vous de plier les jambes aujourd’hui, vous pouvez simplement les garder allongées.
TU veux apprendre à maîtriser ta respiration ?
? 5 jours de vidéos gratuites
Une initiation offerte pour comprendre, expérimenter ET observer ta transformation, directement depuis ta boîte mail.
Maîtriser votre respiration vous aide à méditer en sécurité
Votre souffle est votre axe d’attention principal
Observer votre respiration revient à vous concentrer sur la plus petite chose que vous répétez plus de 22 000 fois par jour ! Imaginez l’impact que ce geste peut avoir sur votre quotidien et en termes d’habitudes. Être présents à votre respiration, c’est l’observer, sans forcément chercher à la contrôler.
Dès que vous entrez dans une phase de contrôle de votre respiration (via un décompte par exemple), vous basculez dans ce que l’on appelle une méditation active, qui comporte aussi énormément de bienfaits. Ramener constamment votre attention sur votre respiration vous aide à rester en état de méditation pendant plusieurs minutes.
Ajustez progressivement votre temps de pratique en fonction de votre niveau et de vos besoins
De 3 minutes à plusieurs heures, la méditation est avant tout une exploration et une évolution en fonction de vos envies. Personnellement, j’adore et je recommande souvent les formats de micro-méditations, dont vous pouvez retrouver plusieurs exercices gratuits juste ici.
En fonction de votre humeur, vous vous posez 5 minutes et vous repartez. C’est ce qui a donné d’excellents résultats pour installer de nouvelles habitudes qui durent dans le temps avec le minimum de contraintes.
Appuyez sur Pause et faites une session de Breathwork
Contrairement à la méditation classique qui peut être compliquée à pratiquer dans un état de colère, le Breathwork est une méditation active et challengeante qui vous permet de réellement souffler et d’extérioriser.
Vous n’imaginez pas le soulagement après un tel moment de déconnexion en musique, qui apaise et qui procure un instant de déconnexion pour surmonter l’émotion envahissante.
Accéder au planning des sessions
Vous ne pensiez pas repartir bredouille ? Inscrivez-vous à ma newsletter qui vous donne plein d’astuces pour prendre soin de vous !