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Positivité Toxique : s’en libérer pour mieux vivre ses émotions

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On vit dans un happiness-bizounours-world. Il faut être bienveillant.e, gentil.le, et toujours plus souriant.e.

Le bonheur et l’optimisme sont constamment valorisés dans les médias, au travail…, jusqu’à en devenir oppressants. La positivité toxique, cette tendance à minimiser ou à rejeter les émotions difficiles au profit d’un optimisme forcé, peut avoir des conséquences insidieuses sur notre bien-être.

En comprendre les mécanismes permet d’y résister, de cultiver un équilibre émotionnel plus sain et d’adopter une attitude réellement bienveillante envers soi-même et les autres. Ici, vous verrez qu’il est OK de s’énerver, et c’est même super healthy !

Qu’est-ce que la positivité toxique ?

Une définition claire

La positivité toxique consiste à refuser ou minimiser les émotions négatives, sous prétexte de rester toujours optimiste. Ce mécanisme se traduit par des phrases comme « Regarde le bon côté des choses » ou « Ne sois pas négatif·ve » dans des moments où une personne traverse une situation difficile. En imposant cet optimisme, on nie l’importance de reconnaître et d’explorer pleinement les émotions complexes qui font partie de la vie. Même si elles sont désagréables et non instagrammables.

Une illusion de bienveillance

Souvent, la positivité toxique découle de bonnes intentions. On veut encourager quelqu’un ou alléger une situation pesante. Cependant, ce comportement peut invalider les ressentis, empêchant une personne de se sentir entendue ou comprise. Avec un enfant ou un adulte, la démarche est la même : à force d’être confronté·e à cette attitude, on peut finir par internaliser cette pression, en se forçant à afficher un sourire même quand on en ressent l’opposé.

Est-ce une démarche écologique pour soi-même ?

Quels sont les effets négatifs de la positivité toxique ?

Impact sur la santé mentale

Ignorer ou refouler ses émotions négatives (d’ailleurs il vaut mieux dire « désagréables ») entraîne un stress chronique, des troubles anxieux ou un sentiment de déconnexion avec soi-même. Les émotions refoulées ne disparaissent pas : elles trouvent d’autres moyens de s’exprimer, souvent par des symptômes physiques ou des comportements maladaptés.

Cela peut devenir d’autant plus grave, lorsque la santé mentale se dégrade alors même que le mensonge s’accentue : On se ment à soi-même, et cela entraîne un épuisement émotionnel.

Lire aussi : 4 solutions naturelles pour éliminer le stress chronique

Dégradation des relations

Minimiser les difficultés d’un proche peut nuire à la confiance et à l’intimité émotionnelle dans une relation. Si quelqu’un entend régulièrement des phrases comme « Ce n’est pas si grave« , il peut hésiter à partager ses ressentis à l’avenir, de peur d’être jugé·e ou incompris·e.

« La reconnaissance des émotions, même négatives, est essentielle pour établir des relations authentiques et durables. » — Susan David, Emotional Agility

Pourquoi cette tendance est-elle si courante ?

La pression des réseaux sociaux

Les plateformes numériques véhiculent une image idéalisée de la vie, où tout semble parfait et sans accroc. La tendance du sans filtre n’a été qu’un placébo. Ces représentations biaisées créent une pression sociale pour se montrer constamment heureux·se, cachant les moments de vulnérabilité qui sont pourtant humains et nécessaires. On veut du vrai !

Le regard des autres n’a jamais été aussi présent dans nos vies : montrer que l’on fréquente les meilleures adresses, passer les plus belles vacances, consommer de beaux objets… alors même que la réalité est la majorité des cas… beaucoup moins sexy.

L’influence des clichés de développement personnel

Des phrases comme « Penser positif attire le positif » ou « Tout arrive pour une raison » peuvent faire croire que le bonheur repose uniquement sur un état d’esprit, au détriment des réalités émotionnelles complexes. Si ces principes ont parfois leur utilité, leur application systématique devient réductrice.

J’observe d’ailleurs les mêmes travers concernant la visualisation positive.

Les normes culturelles

Dans certaines cultures, exprimer de la tristesse, de la colère ou de la peur est perçu comme une faiblesse. Cette norme pousse à privilégier une façade optimiste, même au détriment de son bien-être. La façade prend le dessus sur la réalité.

Comment reconnaître la positivité toxique ?

Dans son entourage

La positivité toxique peut se manifester par des phrases ou des comportements qui rejettent les émotions négatives :

  • Proposer des solutions immédiates au lieu d’écouter réellement.
  • Comparer les situations pour minimiser la souffrance (« D’autres vivent bien pire »).
  • Exprimer un inconfort face aux discussions émotionnelles profondes.

En soi-même

Si vous vous dites souvent « Je ne devrais pas me sentir comme ça » ou si vous cherchez à dissimuler vos émotions pour éviter de « déranger« , cela peut être un signe de positivité toxique internalisée. Cela revient à imposer à soi-même une norme irréaliste qui ignore les fluctuations naturelles de l’humeur.

Comment éviter de tomber dans la positivité toxique ?

Accepter ses émotions sans jugement

La première étape consiste à reconnaître ce que l’on ressent sans chercher à l’étiqueter comme « bon » ou « mauvais ». Les émotions négatives ne sont pas des obstacles, mais des messages qui nous renseignent sur nos besoins ou nos limites. Ce point, la méditation en pleine conscience nous l’enseigne très bien !

Pratiquer l’écoute bienveillante

Lorsqu’un proche partage une difficulté, posez des questions ouvertes comme « Comment vis-tu cela ? » ou « Qu’est-ce qui te semble le plus difficile ?« . Évitez de minimiser ou de vouloir résoudre immédiatement le problème : votre présence et votre compréhension suffisent souvent.

S’offrir de la compassion

Se parler avec bienveillance est essentiel pour désamorcer cette pression au bonheur. Si vous traversez une période difficile, rappelez-vous que c’est normal et que cela fait partie de l’expérience humaine.

Que faire face à la positivité toxique des autres ?

Expliquer vos besoins

Si quelqu’un minimise vos émotions, exprimez clairement ce dont vous avez besoin. Vous pourriez dire : « Je sais que tu veux m’encourager, mais ce dont j’ai vraiment besoin en ce moment, c’est d’être écouté·e sans qu’on essaie de m’aider tout de suite.« 

Recadrer avec douceur

Lorsque quelqu’un pratique la positivité toxique, proposez une alternative plus empathique. Par exemple, si on vous dit « Regarde le bon côté des choses« , vous pouvez répondre : « Je comprends ce que tu veux dire, mais pour l’instant, j’ai besoin de reconnaître ce que je ressens.« 

Prendre du recul

Si une relation est trop souvent marquée par ce type d’attitude, prenez le temps d’évaluer si elle vous apporte un soutien réel. Dans certains cas, mettre un peu de distance peut être bénéfique pour préserver votre bien-être.

Comment trouver un équilibre entre optimisme et acceptation des émotions ?

L’optimisme est une qualité précieuse, mais il doit s’accompagner d’un réalisme émotionnel. Cela signifie apprendre à reconnaître les émotions négatives sans s’y enliser, et chercher des solutions sans ignorer la complexité des situations. Cultiver un optimisme réaliste, c’est accepter que les hauts et les bas font partie de la vie, tout en choisissant d’avancer malgré les défis.

« L’authenticité émotionnelle ne consiste pas à s’attarder sur les difficultés, mais à les accueillir comme des parties intégrantes du voyage. » — Brené Brown, The Gifts of Imperfection

Conclusion

La positivité toxique, bien qu’elle parte souvent d’une intention positive, peut causer du tort en empêchant une expression sincère des émotions. En adoptant une approche équilibrée qui valorise autant les hauts que les bas, nous pouvons mieux nous connecter à nous-mêmes et aux autres. La clé n’est pas de fuir les émotions négatives, mais de les accueillir avec bienveillance, comme des étapes naturelles vers un mieux-être durable. Apprenons à remplacer « Sois positif·ve » par « Comment te sens-tu vraiment ? » et ouvrons la porte à des relations plus profondes et authentiques. 😊

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