Depuis trois ans, je me forme, j’accompagne, et je m’intéresse à « la science du bien-être« . Entre recherches scientifiques, pratiques personnelles et enseignements tirés de mes expériences, j’ai découvert des clés pour mieux comprendre ce qui nous rend véritablement heureux et épanouis. En réalité, ce n’est même pas une science, mais un art de vivre, mélangé avec un travail comportemental et une hygiène de vie (si je devais résumer ma vision en 3 mots).
J’ai eu l’occasion de voir et de lire tellement de choses…parfois à dormir de bout, et d’autres plus terre à terre. L’esprit pragmatique, je vais vous dire ce que j’ai appris, et ce que je retiens de cette philosophie de vie. Si je peux vous faire gagner quelques années, et peut-être vous faire découvrir certaines perspectives, alors l’objectif de cet article sera rempli !
Le bien-être est un état, tellement complexe et personnel, qu’aucune recette miracle ne pourra vous le tendre sur un plateau : mélange de science, d’introspection et d’expérimentation, pour créer votre propre sauce.
Qu’est ce que le bien-être ? Comment le définir concrètement ?
Le bien-être est un état d’épanouissement physique, mental et social, allant au-delà de la simple absence de maladie ou d’infirmité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit d’un « état de complet bien-être physique, mental et social« .
Le dictionnaire Larousse définit le bien-être comme un « état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit« .
Ainsi, le bien-être englobe la satisfaction des besoins physiques, la tranquillité mentale et l’harmonie sociale, contribuant à une qualité de vie optimale. C’est la définition générale, mais une fois que l’on sait ça, on n’est pas franchement avancés…
Qu’est-ce que la science du bien-être ?
Une discipline fondée sur la psychologie positive
La science du bien-être est une branche de la psychologie positive, introduite par Martin Seligman dans les années 2000. Toute récente donc !
Elle se concentre sur ce qui nous aide à « nous sentir bien » plutôt que sur ce qui cause nos souffrances. En clair, il s’agit de comprendre comment cultiver le bonheur, l’épanouissement et la résilience grâce à des pratiques prouvées scientifiquement.
« Le bien-être n’est pas une absence de problèmes, mais la capacité à mieux vivre avec eux. » — Martin Seligman, Flourish (2011)
Cette branche de la psychologie a d’abord eu beaucoup de succès, dans une société moderne extrêmement stressée, avec des taux d’anxiété et de burn-outs qui battent des records. Ensuite, le développement personnel s’en est mêlé, et on arrive à un milieu empreint de principes basiques comme « les affirmations positives », « la gratitude », mais qui peuvent avoir des réels bénéfices s’ils sont mis en place d’une manière adéquate.
Un domaine multidimensionnel
Le bien-être englobe plusieurs dimensions : physique, émotionnelle, mentale, sociale, environnementale, énergétique, et même spirituelle. Ce fut mon premier déclic : le bien-être est multidimensionnel. Si vous regardez les choses à travers une seule perspective, vous risquez de manquer d’autres aspects. Ces facettes interagissent constamment, et négliger l’une d’entre elles peut affecter l’ensemble.
A mon sens, c’est la raison pour laquelle la psychologie a eu mauvaise presse pendant aussi longtemps : qui n’a pas un jour entendu des réflexions de ce type ? « une psychothérapie, c’est pour les fous« , « la psychanalyse, ça prend 3 ans« ,…En réalité, les études ont été poussées sur la branche de la psychologie à travers les accompagnements que l’on appelle « verbaux ».
Ce n’est que tout récemment, que le bien-être commence à avoir une dimension holistique, qui englobe l’être humain dans un tout. Les accompagnements deviennent de plus en plus pluri-disciplinaires et c’est ainsi que vous travaillez sur les différents aspects de votre vie : le verbal, et le non-verbal !
Ce que dit la science sur les piliers du bien-être : 3 clés
1. Le rôle crucial des émotions positives
Les émotions positives comme la gratitude, la joie et la sérénité jouent un rôle clé dans la résilience et la satisfaction de vie. D’ailleurs, c’est un abus de langage. Nous devrions plutôt parler d’émotions « agréables ». Barbara Fredrickson, chercheuse renommée, a démontré que ces émotions élargissent notre perspective mentale et renforcent nos ressources internes. Nous sommes capables de changer de discours intérieur, d’être moins auto-critiques, de moins s’autosaboter, si nous enrichissons notre monde intérieur d’émotions qui nous font du bien !
« Les émotions positives agissent comme un moteur de croissance personnelle et de bien-être durable. » — Fredrickson, B. L., Positive Emotions Broaden and Build (2004)
Logique, pas vrai ?
Dans ma pratique, j’ai constaté que cultiver la gratitude (principe validé par les neurosciences), même dans les moments difficiles, transforme notre manière de percevoir les défis : c’est la clé numéro 1, qui permet de voir le verre à moitié plein, et donc d’amplifier sa confiance en ce qui existe, plutôt que de concentrer son regard sur la partie vide ou le manque.
2. L’importance du sommeil
Le sommeil est LE besoin le moins respecté de notre époque. Chaque année, nous pensons en France quelques minutes de sommeil. C’est un carnage pour notre capacité d’attention, notre irritabilité et notre niveau d’anxiété (et je mesure mes mots).
Matthew Walker, auteur de Why We Sleep (le livre le plus connu au sujet du sommeil), explique que le manque de sommeil affecte non seulement notre santé mentale, mais aussi notre capacité à prendre des décisions rationnelles.
« Le sommeil est la base sur laquelle reposent l’esprit et le corps. » — Walker, M. P. (2017)
Intégrer une routine de sommeil régulière a été l’un des premiers changements que j’ai adoptés. Cela m’a permis d’être plus productive et équilibrée. C’est un non-négociable pour se recharger en énergie.
3. Le pouvoir de la connexion sociale
Les relations humaines sont l’un des plus grands prédicteurs de bonheur. Une étude de Harvard, menée sur 75 ans, a révélé que la qualité des relations est le facteur principal d’une vie épanouissante.
« La solitude tue. C’est aussi puissant que fumer ou boire. » — Harvard Study of Adult Development
Créer et maintenir des liens authentiques m’a appris que le bien-être n’est pas seulement individuel, mais aussi profondément relationnel. Dans la théorie polyvagale, on parle de co-régulation : quand vous vous sentez bien avec quelqu’un, vous le ressentez : votre système nerveux lui-même perçoit la sécurité et qu’est ce que cela fait du bien !
Au contraire, en présence d’une personne qui vous met mal à l’aise, ou si vous ressentez inconsciemment une menace, vous allez rapidement percevoir sur vous le matérialisez dans votre corps.
C’est ce qui m’amène à penser que l’instinct jour un grand rôle pour faire le tri dans ses relations, et se concentrer sur les liens qui enrichissent le quotidien, pas ceux qui le pourrissent.
Mes découvertes personnelles sur le bien-être
L’équilibre sauvage : écouter son rythme naturel
Ce que j’appelle « l’équilibre sauvage », c’est cette capacité à s’autoriser des pauses, à écouter son intuition et à sortir des cadres rigides imposés par la société. Le bien-être, pour moi, n’est pas linéaire : il fluctue, il vit.
Il vit à l’intérieur de votre propre corps, se matérialise par des pensées. Je crois qu’il est temps de se reconnecter à soi-même et à des comportements plus intuitifs.
Le rôle de la respiration
La respiration consciente a été une révélation majeure. J’ai consacré 80% de mon temps sur la question, et sur les particularités de la Respiration Rythmique, une méthode qui allie l’efficacité au plaisir. En animant des ateliers sur la respiration, des consultations et différentes interventions, j’ai vu à quel point cet outil, pourtant simple, peut transformer le niveau de stress et d’anxiété en quelques minutes. La respiration est une passerelle directe vers le système nerveux.
L’importance de l’environnement sensoriel
En explorant le marketing sensoriel et la sonothérapie, j’ai découvert à quel point les stimuli sensoriels peuvent influencer notre bien-être. Via les sons apaisants, les lumières douces ou les textures réconfortantes, l’environnement joue un rôle crucial. Le rôle des 5 sens dans notre bien-être est largement sous-estimé !
Le plan d’action en 5 étapes pour renouer avec un mieux-être
1. Pratiquez la gratitude
Prenez quelques minutes chaque soir pour noter trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant·e. Cet exercice, validé par des études (Emmons et McCullough, 2003), améliore l’humeur et diminue les coups de blues, les baisses de moral, les doutes, et met l’attention sur ce qui est déjà acquis.
2. Intégrez le mouvement dans votre journée
Le sport libère des endorphines et réduit les hormones de stress comme le cortisol. Même une simple marche de 20 minutes fait une grande différence. Les pratiques somatiques sont aussi une grande source d’exploration corporelle et émotionnelle pour se libérer des blocages accumulés.
3. Méditez régulièrement
La méditation pleine conscience, étudiée par Kabat-Zinn, réduit l’anxiété, améliore la concentration et renforce le système immunitaire. Chose qui n’est plus à prouver. La respiration est un excellent outil qui vous aide à commencer la méditation et à obtenir des transformations satisfaisantes ! De plus, c’est un moyen de revenir à l’instant présent, ce qui vous aide à savourer le moment !
4. Favorisez des connexions authentiques
Prenez le temps de nourrir vos relations. Organisez des moments de qualité avec vos proches, même s’ils sont courts. Ne vous isolez pas.
5. Soignez votre sommeil
Établissez une routine : évitez les écrans avant de dormir, dormez dans une pièce sombre et respectez un horaire régulier. Réveillez-vous en prenant le temps de vous accorder quelques minutes. Pour exemple, voici un rituel de bien-être du matin.
Les limites de la science du bien-être et mes frustrations
Une approche qui peut sembler normative et enfermante
Certaines recommandations, bien qu’efficaces, ne conviennent pas à tout le monde. Il y a toujours plus de programmes en quelques jours pour se sentir épanoui et « vivre la vie de vos rêves ». Mais il me semble que la vie est plus complexe que cela. La limite avec la positivité toxique est très fine.
La surcharge d’informations : on s’y perd
Les tendances nous assomment d’injonctions contradictoires. Mon conseil : expérimentez et gardez ce qui fonctionne pour vous. Ne prenez jamais ce que vous voyez sur Instagram ou Tiktok pour acquis.
Le bien-être est une quête, pas une destination
Ces trois années m’ont appris que la science du bien-être est une exploration constante. Il ne s’agit pas de cocher une liste d’objectifs, mais de cultiver des pratiques qui résonnent avec vos besoins et vos valeurs. La clé ? Rester curieux·se, bienveillant·e envers soi-même, et ne jamais cesser d’apprendre. La science peut vous guider, mais c’est à vous de tracer votre chemin vers une vie plus équilibrée et épanouissante ! 😊
Mon outil favori : la Respiration, qui apporte tellement de possibilités encore malheureusement sous-exploitées ! Avez-vous déjà essayé ? 🙂