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Workaholisme : l’addiction au travail et ses dangers

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Table des matières

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Le travail, et l’amour du travail bien fait, souvent perçu comme une vertu, peut devenir une obsession incontrôlable. Le travail comme drogue. C’est ce qu’on appelle le workaholisme, une addiction au travail qui nuit au bien-être, à la santé et aux relations.

Cet article explore en profondeur ce phénomène : qu’est-ce qu’une personne workaholic ? pourquoi le devient-on ? comment reconnaître les signes ? et surtout, quelles solutions adopter pour s’en sortir ?

Qu’est-ce qu’une personne workaholic ?

Une personne workaholic est quelqu’un qui ressent une dépendance excessive à l’activité professionnelle, souvent au détriment de sa santé physique, mentale et de sa vie personnelle. Contrairement à quelqu’un de simplement passionné par son métier, le workaholic travaille compulsivement, par obligation ou par peur de l’échec, plutôt que par plaisir. Cette obsession s’accompagne d’une incapacité à se déconnecter, même dans des situations qui ne nécessitent pas d’investissement professionnel. On ne sait plus s’arrêter.

Les workaholics se reconnaissent à certains comportements récurrents :

  • Ils sacrifient régulièrement des moments de détente ou des activités personnelles pour… travailler.
  • Ils se sentent coupables ou anxieux lorsqu’ils ne sont pas productifs.
  • Leur identité est entièrement définie par leurs réussites professionnelles. Qui êtes-vous quand vous ne travaillez pas ?

Pourquoi devient-on workaholic ?

Des facteurs psychologiques

Les workaholics sont souvent des perfectionnistes ou des individus souffrant d’un manque d’estime de soi. Ils cherchent à combler ce vide intérieur en travaillant excessivement, car le travail devient une source de validation personnelle. Attention, pour tout sujet lié à ce type d’addictions, vous pouvez consulter un professionnel de santé et envisager un suivi pour en sortir.

Aller plus loin : Que cache le perfectionnisme ?

L’influence culturelle et sociale

Certaines cultures applaudissent l’effort et la productivité au détriment de l’équilibre personnel. Des phrases comme « Travailler dur pour réussir » ou « Le travail, c’est la vie » nourrissent l’idée que la réussite professionnelle (et le statut social) est l’unique mesure de la valeur d’une personne. D’ailleurs, avez-vous déjà remarqué que vous vous présentez essentiellement par le métier que vous faites ?

Les environnements professionnels toxiques

Dans certaines entreprises, la culture du « toujours disponible » encourage le surinvestissement professionnel. Avec l’instantanéité des mails et des messages, il faut répondre toujours plus vite. On parle de blur-out : quand la vie pro et la vie perso se confondent, et que ce qui apparaissait comme une facilité devient un danger sans délimitations entres les différents domaines de vie. Cette pression s’est exacerbée avec le télétravail.

Une stratégie d’évitement émotionnel

Pour beaucoup, le workaholisme est un mécanisme d’évitement. En se concentrant uniquement sur leur travail, ils fuient des problèmes personnels ou émotionnels qu’ils ne souhaitent pas affronter. Le travail devient une « bulle » dans laquelle on s’isole « pour ne plus réfléchir » aux soucis par ailleurs…

Comment savoir si on est workaholic ?

Les signes physiques et psychologiques qui indiquent qu’on est addict au travail

Reconnaître son propre workaholisme est une étape clé pour retrouver un équilibre. Voici quelques indicateurs :

  • Vous vous sentez coupable ou stressé·e lorsque vous ne travaillez pas.
  • Vous pensez constamment au travail, même en dehors des heures de bureau.
  • Votre santé ou vos relations personnelles souffrent de votre engagement excessif dans votre carrière.
  • Vous travaillez même lorsque vous êtes malade ou épuisé·e.
  • Vous ne trouvez plus de satisfaction ou de plaisir dans ce que vous faites.
  • Ce qui était de la motivation est devenu source d’anxiété de performance

Un test simple à faire

Posez-vous ces questions :

  1. Est-ce que j’ai du mal à m’arrêter de travailler, même lorsque j’en ai l’opportunité ?
  2. Ai-je déjà ignoré des besoins fondamentaux (sommeil, alimentation, loisirs) pour travailler ?
  3. Mes proches se plaignent-ils de mon absence ou de mon manque d’attention ?
    Si vous répondez « oui » à plusieurs de ces questions, il est possible que vous soyez workaholic.

Quels sont les impacts du workaholisme ?

Sur la santé mentale

Le workaholisme est fortement associé à l’anxiété, au burn-out et à la dépression. La pression constante pour performer finit par épuiser les ressources psychologiques, entraînant une perte d’estime de soi et une détresse émotionnelle, une irritabilité et même une hypersensibilité (être à fleur de peau).

Sur la santé physique

Travailler de manière excessive augmente les risques de maladies cardiovasculaires, de troubles musculo-squelettiques et d’insomnie. Une étude publiée dans The Lancet (2015) montre que les personnes travaillant plus de 55 heures par semaine présentent un risque accru de 33 % d’accidents vasculaires cérébraux. Les Entreprises en sont d’ailleurs conscientes et mettent en place des dispositifs anti-risques psychosociaux.

Sur les relations personnelles

Les workaholics finissent par négliger leurs relations familiales et amicales. Leur absence, qu’elle soit physique ou émotionnelle, crée des tensions et un isolement progressif. Le boulot devient un refuge.

Comment soigner le workaholisme et sortir de l’addiction au travail ?

Prendre conscience du problème

La première étape consiste à reconnaître l’impact négatif du travail excessif sur sa vie. Admettre qu’on est workaholic est un pas décisif vers la guérison.

Fixer des limites claires

Apprenez à déconnecter en établissant des horaires précis. Respectez vos pauses et réservez des moments pour des activités non liées au travail, comme le sport ou les sorties avec vos proches. Osez la digital détox !

Réévaluer vos priorités

Posez-vous la question : « Pourquoi est-ce que je travaille autant ? » Identifiez les motivations sous-jacentes, qu’il s’agisse de la peur de l’échec, du besoin de reconnaissance ou de l’évitement de problèmes personnels. Vous pouvez aussi vous retrouver à vouloir réaliser plein de tâches pour cocher des cases, sans réellement avancer sur vos priorités. C’est ce que l’on appelle la pré-crastination : travailler beaucoup ne veut pas forcément dire travailler bien…

Consulter un professionnel

Un thérapeute peut vous aider à explorer les causes profondes de votre workaholisme et à développer des stratégies pour y remédier.

Apprendre à déléguer

Si vous êtes convaincu·e que « tout repose sur vous« , il est temps de déléguer certaines tâches. Faire confiance à vos collègues ou partenaires est une étape cruciale pour réduire votre charge de travail.

Peut-on prévenir le workaholisme ?

Instaurer un équilibre durable

Adoptez une routine qui intègre du temps pour le travail, mais aussi pour les loisirs, la famille et le repos. Un équilibre global réduit le risque de tomber dans l’excès.

Encourager une culture professionnelle saine

Les entreprises doivent jouer un rôle actif en valorisant le droit à la déconnexion, en fixant des attentes réalistes et en valorisant la qualité du travail plutôt que la quantité. En effet, certaines cultures toxiques encouragent ce comportement et sont fières d’embaucher des personnes addict au travail !

Être attentif aux premiers signes

Si vous commencez à ressentir les symptômes du workaholisme, prenez des mesures immédiatement : parlez-en à un proche, réduisez vos heures de travail et consultez si nécessaire.

Conclusion

Le workaholisme n’est pas juste le syndrome de la bonne élève, mais une addiction qui peut avoir des conséquences graves. En reconnaissant les signes, en identifiant ses causes et en adoptant des stratégies adaptées, il est possible de sortir de ce cycle destructeur.

Le travail est important, mais il ne doit jamais définir entièrement qui vous êtes !

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