Dans la course effrénée du monde professionnel, où le temps est précieux et les deadlines incontournables, une alliée inattendue pourrait bien révolutionner votre productivité : la sieste au travail.
Oubliez les clichés sur la paresse et les regards désapprobateurs, car les dernières études démontrent que faire une petite pause réparatrice peut être la clé d’une journée réussie. Quels sont les bienfaits et inconvénients de la sieste au bureau, cette potentielle future routine peu commune en France ?
Préparez-vous à découvrir comment quelques minutes de sommeil peuvent révolutionner votre routine de travail.
Les 3 bienfaits de la sieste au travail
Imaginez un regain d’énergie équivalent à une deuxième matinée, une concentration aiguisée rivalisant avec celle d’un café bien dosé, et une créativité stimulée prête à faire face aux défis professionnels.
En 2005, des pilotes de la NASA ont été le sujet d’une étude sur la sieste. L’étude a révélé que les courtes siestes ont permis aux pilotes de la NASA d’être 35% plus productif que leur collègue, plus fatigué de quelques minutes seulement.
C’est un des nombreux bienfaits de la sieste au travail. En voici 3 autres :
La sieste au travail permet le regain d’énergie, le temps que se finisse la journée
La micro-sieste offre un boost d’énergie rapide et efficace. Quelques minutes de repos suffisent pour permettre à l’esprit de se sentir en pleine forme, pendant au moins 3 heures. 3 heures, c’est souvent le temps de productivité qu’il vous faut pour bien finir votre journée de travail, et avancer correctement sur vos nombreuses missions. La sieste au travail vous permet ainsi d’avancer rapidement dans votre to do de la journée ! La micro-sieste, c’est comme appuyer sur le bouton de redémarrage pour une performance optimale sans la nécessité d’une pause café interminable. Pratique, non ?
La sieste au travail permet l’amélioration des relations sociales au travail
Et oui ! La fatigue au travail entache vos relations sociales, entre vos collègues ou vos potentiels collaborateurs et clients. A contrario, être en pleine forme vous permet de mieux sociabiliser, d’être plus réactif et plus pertinent dans vos discours. Devant un client, il est bien plus avantageux de paraître reposer et de connaître ses sujets, plutôt que de réfléchir à ses phrases par manque de sommeil.
Ainsi, faire une sieste au travail améliore votre réactivité et votre pertinence vis-à-vis des autres, vous permet d’être plus drôle, plus sympathique. Que des bons points en entreprise.
La sieste au travail permet la réduction du stress et du risque de burn-out
La micro-sieste agit comme une bouffée d’air frais pour votre bien-être mental. En prenant quelques instants pour vous détendre, vous diminuez les niveaux de stress et d’anxiété accumulés au cours de la journée. À long terme, ces effets bénéfiques pour le mental réduisent grandement les risques de burn-out.
C’est une pause salutaire qui favorise un équilibre mental, vous permettant de faire face aux défis professionnels avec calme et résilience.
Les inconvénients à la sieste au travail
Le monde serait bien trop beau s’il n’existait des des avantages à tous les concepts !
La sieste au travail comporte 2 inconvénients majeurs, dont un qui relève davantage du manque de recul sur cette pratique, pourtant fortement démocratisée dans les pays d’Asie.
La sieste au travail est encore trop mal vue
Cette pratique fait mouche, et est bien vue dans certains pays les plus développés du monde, tels que le Japon et les Etats-Unis. L’Amérique du Nord est championne du “napping”, ou “sieste” en français. 33 % des américains pratiquent la sieste sur leur lieu de travail.
Pourtant, si les études ont prouvé que la sieste au bureau était davantage bénéfique que négative sur la productivité et le bien-être, elle n’est pas encore vue d’un très bon œil en France.
Malheureusement, dans de nombreux milieux de travail, la sieste au bureau est encore entourée de stigmatisation. Certains collègues ou responsables peuvent percevoir cela comme de la paresse, ce qui pourrait influencer négativement la perception de votre professionnalisme, même si la sieste est brève et bénéfique. Il est donc important de communiquer sur les bienfaits de la sieste, avant de la pratiquer seul dans son coin. Aussi, il est d’usage de la pratiquer pendant ses moments de pause, et non en pleine réunion…
Une sieste, pas une nuit de sommeil en pleine journée !
Lorsque l’on parle de sieste, il est question d’une heure, pas plus. En effet, au-delà d’une heure de sieste, le risque de somnolence post-sieste est élevé, car votre cerveau est potentiellement entré en phase de sommeil profond.
Si la sieste au travail est prolongée au-delà de la micro-sieste idéale, il existe un risque de somnolence post-sieste. Cela peut compromettre momentanément la vigilance et la réactivité, ce qui pourrait être contre-productif, surtout dans un environnement professionnel nécessitant une attention constante.
La sieste au travail se pratique donc sans excès, et ne remplace pas une bonne nuit de sommeil ! En effet, les collaborateurs fatigués pourraient voir en la sieste un moyen de finir leur nuit. Malheureusement, pour ces personnes dont les nuits sont courtes, il y a un risque de “réveil difficile” après la sieste au bureau.
Vous avez désormais les principaux avantages et inconvénients de la sieste en milieu professionnel. À noter toutefois que, pratiquée en télétravail ou durant les heures de pause, la sieste annihile totalement ses inconvénients pour ne laisser place qu’aux points positifs. Une habitude qui réduit le stress et vous enlève toute sensation de fatigue, c’est à tester !
Que dit la loi sur la sieste au travail ?
Aucune loi, en France, ne régit la sieste au travail. L’employeur ne peut ni l’interdire, ni l’obliger.
Il est toutefois complexe, si vous n’y êtes pas invité, de dormir sur son lieu de travail.
Premièrement car, s’il n’y a pas de salle spécialisée, c’est qu’une salle non prévue à cette utilisation est monopolisée le temps de votre sommeil.
La sieste au travail est donc issue d’un accord tacite entre l’employeur et l’employé.
Si le manager ne souhaite pas que vous dormiez sur votre lieu de travail, il en a le droit, et il peut légalement vous le reprocher.
Dans un cadre légal, des éléments pourront être pris en compte à votre charge ou non.
À votre charge :
- Les siestes sont prises en dehors de vos heures de pause ;
- Les siestes empêchent les autres d’effectuer correctement leur travail ;
- Les siestes au bureau monopolisent un espace qui n’est pas prévu pour cette utilisation ;
- Votre productivité est ralentie, et il est prouvé que cela est lié avec vos siestes.
À votre décharge :
- Les siestes accroissent votre productivité, c’est prouvable ;
- Vous êtes malade, enceinte, ou avez un conseil médical vis-à-vis du repos lorsque vous en ressentez le besoin ;
- Vous avez une preuve d’autorisation de la part de votre supérieur, qui vous a autorisé la pratique.
Sachez que cela va rarement jusque-là. Nous sommes tous des êtres humains, qui avons besoin de sommeil. Si vous communiquez votre envie de vous reposer sur votre lieu de travail durant vos heures de pause par exemple, il y a des chances que ça ne soit pas un problème pour la direction.
Salle de sieste en entreprise : comment la mettre en place
Mettre en place une salle de sieste pour permettre à ses collaborateurs de se restaurer durant les pauses est une excellente initiative QVT.
Voici 2 étapes importantes et simples à respecter lorsque l’on met en place une salle de sieste sur un lieu de travail.
Communiquer avec les salariés
En ont-ils besoin, est-ce en phase avec les attentes de vos collaborateurs ? La salle de sieste en entreprise doit être une idée qui plaît à tous, car des gens en ont remonté le besoin. S’il est difficile, en tant que salarié, de comprendre que son besoin est potentiellement de faire une sieste durant sa pause, vous pouvez, en tant que manager ou chef d’entreprise, en proposer l’option. Soyez réceptif à comment l’idée est accueillie dans l’équipe.
Créer un espace réservé à la sieste, avec des règles propices à cela
Lorsque l’on parle de dormir au boulot, il n’est pas question de faire ce que l’on souhaite. Des règles doivent toutefois être établies. Par exemple, identifiez la ou les salles où les collaborateurs peuvent se reposer.
Cette salle doit être :
- sombre,
- calme,
- reculée des espaces bruyants si possible.
Aussi instaurez des règles simples : la salle de sieste n’est accessible que durant les heures de pause, seulement à la pause du midi par exemple, et il n’est pas possible de faire de sieste en dehors de cette salle. L’objectif étant d’encadrer ce nouveau droit, afin que tout le monde y trouve son compte.